I. Préambule▲
La structure de la base de données exemple, ainsi qu'une version des principales bases utilisées sont disponibles dans la page « La base de données exemple ».
Il existe une différence fondamentale entre l'ordre de manipulation des données qu'est le SELECT et les différents ordres de mise à jour de données :
- parce qu'en dehors de problèmes de syntaxe ou de typage, le SELECT est une opération dont l'aboutissement est en théorie toujours garantie (sauf à indiquer des noms d'objets inexistants) alors que les opérations de mise à jour des données sont susceptibles d'être rejetées, notamment si elles violent des contraintes ;
- parce qu'autant il est possible d'effectuer des extractions de données via un ordre SELECT sur plusieurs tables, autant il est impossible d'insérer, de modifier ou de supprimer dans plusieurs tables simultanément ;
- parce qu'une requête de mise à jour (INSERT, UPDATE ou SELECT) est une transaction en elle-même et que tout doit être réalisé, sinon rien ne se passe (en particulier si une seule donnée viole une contrainte alors aucune insertion, mise à jour ou suppression n'est effective dans le cas d'un ordre concernant la mise à jour de plusieurs lignes simultanément) ;
- parce qu'à moins de gérer une transaction et notamment à l'aide du mot-clé ROLLBACK, il est impossible de revenir sur un ordre de mise à jour si l'on s'est trompé. Dans le cas d'un SELECT ceci n'a pas d'importance puisque les données ne sont pas modifiées.
II. Insérer à l'aide d'INSERT▲
Vous trouverez des compléments d'information sur le sujet aux pages 235 à 239 de l'ouvrage « SQL », collection « La Référence », Campus Press éditeur.
La syntaxe de base de l'ordre SQL d'insertion de données dans une table est la suivante :
INSERT
[INTO]
nom_de_la_table_cible [(liste_des_colonnes_visées)]
{VALUES
(
liste_des_valeurs)
|
requête_select |
DEFAULT
VALUES
}
NOTA
- la liste des colonnes visées peut être omise à condition que l'ordre d'insertion concerne toutes les colonnes de la table.
- la liste des valeurs peut être remplacée par un constructeur de lignes valuées pour une insertion de plusieurs lignes en un seul ordre, mais rares sont les SGBDR à l'accepter (Oracle est l'un des rares SGBDR à accepter cette syntaxe).
L'ordre des valeurs de la liste doit être le même que l'ordre des colonnes visées et cela, même si la liste des colonnes visées est omise.
Du fait de sa syntaxe, l'ordre INSERT se décompose en trois ordres assez différents :
- Insertion simple explicite ;
- Insertion multiple explicite (à l'aide du constructeur de lignes valuées) ;
- Insertion à base de sous-requête SELECT ;
- Insertion des valeurs par défaut.
Nous allons maintenant détailler ces différentes déclinaisons de l'ordre INSERT.
II-A. Insertion simple explicite▲
Cette syntaxe porte sur l'insertion d'une ligne unique au sein de la table. Il s'agit de préciser les valeurs à insérer explicitement.
Exemple 1 :
INSERT
INTO
T_MODE_PAIEMENT (
PMT_CODE, PMT_LIBELLE)
VALUES
(
'CB'
, 'Carte bancaire'
)
Cet exemple propose d'insérer dans la table T_MODE_PAIEMENT une ligne comportant les valeurs « CB » et « Carte bancaire » dans les colonnes respectives PMT_CODE et PMT_LIBELLE.
Compte tenu que cette table ne possède que deux colonnes, on aurait pu omettre de préciser les colonnes. Dans ce cas, la requête devient :
Exemple 2 :
INSERT
INTO
T_MODE_PAIEMENT
VALUES
(
'CB'
, 'Carte bancaire'
)
Qui, bien évidemment, donne le même résultat.
Lorsqu'une valeur n'est pas connue, il est possible de préciser le mot-clé NULL (marqueur) qui laisse la colonne vide.
Exemple 3 :
INSERT
INTO
T_MODE_PAIEMENT
VALUES
(
'X'
, NULL
)
Qui insère un mode de paiement de code « X » et dont le libellé n'est pas renseigné.
II-B. Insertion multiple explicite à l'aide du constructeur de lignes valuées▲
Cette syntaxe porte sur l'insertion de multiples lignes au sein de la table cible. Il faut préciser les lignes de valeurs à insérer explicitement.
Exemple 4 :
INSERT
INTO
T_TITRE (
TIT_CODE, TIT_LIBELLE)
VALUES
(
'M.'
, 'Monsieur'
)
,
(
'Mlle.'
, 'Mademoiselle'
)
,
(
'Mme.'
, 'Madame'
)
;
Cet exemple propose d'insérer dans la table T_TITRE trois lignes de valeurs dans les colonnes TIT_CODE et TIT_LIBELLE.
De même que dans notre précédent exemple, cette table ne possédant que deux colonnes, on aurait pu omettre de préciser les colonnes. Dans ce cas, la requête devient :
Exemple 5 :
INSERT
T_TITRE
VALUES
(
'M.'
, 'Monsieur'
,
'Mlle.'
, 'Mademoiselle'
'Mme.'
, 'Madame'
)
et donne le même résultat que l'exemple 4.
Le constructeur de lignes valuées consiste à donner une liste de lignes en argument.
Le constructeur de lignes valuées est rarement implémenté dans les SGBDR. Oracle est l'un de seuls à accepter une telle syntaxe.
II-C. Insertion partiellement explicite avec le mot-clé DEFAULT▲
Si la définition de la table possède une ou plusieurs valeurs par défaut, alors il est possible de les y insérer en utilisant le mot-clé DEFAUT en lieu et place de la valeur.
Supposons que nous créons une table permettant de « pister » les connexions à la base de données, de la manière suivante :
CREATE
TABLE
T_SUIVI_CONNEXION
(
CNX_USER VARCHAR
(
128
)
NOT
NULL
DEFAULT
'Administrateur'
,
CNX_DATE_HEURE TIMESTAMP
NOT
NULL
DEFAULT
CURRENT_TIMESTAMP
)
Alors nous pouvons insérer l'heure et la date par défaut sans en préciser la valeur, à l'aide de la requête :
Exemple 6 :
INSERT
INTO
T_SUIVI_CONNEXION (
CNX_USER, CNX_DATE_HEURE)
VALUES
(
'Dupont'
, DEFAULT
)
Qui insère automatiquement la valeur par défaut dans la colonne CNX_DATE_HEURE.
Bien entendu on peut omettre la liste des noms de colonnes puisque, à nouveau, toutes les colonnes sont concernées par l'ordre d'insertion :
Exemple 7 :
INSERT
INTO
T_SUIVI_CONNEXION
VALUES
(
'Dupont'
, DEFAULT
)
Qui donne le même résultat si l'ordre est exécuté au même moment !
On peut aussi ne donner qu'une liste partielle des colonnes visées, les autres dotées d'une valeur par défaut seront automatiquement alimentées :
Exemple 8 :
INSERT
INTO
T_SUIVI_CONNEXION (
CNX_USER)
VALUES
(
'Dupont'
)
Qui donne encore le même résultat si l'ordre est exécuté au même moment !
II-D. Insertion totalement implicite avec l'expression DEFAULT VALUES▲
Si chacune des colonnes de la définition de la table possède des valeurs par défaut, on peut demander l'insertion de toutes les valeurs par défaut en utilisant l'expression-clé DEFAULT VALUES. Dans ce cas il ne faut pas préciser les noms des colonnes :
Exemple 9 :
INSERT
INTO
T_SUIVI_CONNEXION
DEFAULT
VALUES
Qui insérera l'utilisateur « Administrateur » avec la date et l'heure courante.
II-E. Insertion multiple à base de sous requête SELECT▲
On peut insérer une ou plusieurs lignes dans une table en utilisant une sous-requête de type SELECT. Dans ce cas les colonnes retournées par l'ordre SELECT doivent avoir les contraintes suivantes :
- être en nombre identique aux colonnes précisées dans la liste ou en l'absence de précision de cette liste, le même nombre de colonnes que la table ;
- avoir le même ordre que l'ordre des noms de colonnes de la liste, ou bien, le même ordre que les colonnes de la table si l'on omet cette liste ;
- avoir des types correspondants ;
- répondre à toutes les contraintes et dans le cas ou au moins une seule valeur viole une contrainte, aucune ligne n'est insérée
Nous allons décrire différents cas et le comportement du SGBDR correspondant. Pour ce faire, je vous propose de créer de toutes pièces une nouvelle table dans notre base de données exemple, la table des prospects et d'y insérer explicitement quelques données :
Sélectionnez
|
Sélectionnez
|
La table T_PROSPECT contient donc :
PRP_ID PRP_CODE_TITRE PRP_NOM PRP_PRENOM PRP_ENSEIGNE PRP_DATE_SAISIE
------- -------------- ---------- ------------ -------------- -----------------------
1 M. Dupont Alain NULL 2002-03-16 00:00:00.000
2 Mme. Durand Aline SNCF 2000-12-25 00:00:00.000
3 M. Dubois NULL NULL 2002-03-16 00:00:00.000
Un premier exemple, que nous allons décortiquer, va nous permettre de comprendre comment fonctionne l'insertion avec une sous-requête SELECT :
Exemple 10 :
INSERT
INTO
T_CLIENT (
CLI_ID, TIT_CODE, CLI_NOM, CLI_PRENOM)
SELECT
PRP_ID, PRP_CODE_TITRE, PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_PROSPECT
Décomposons le travail du SGBDR.
Première étape, exécution de la sous-requête SELECT :
Sélectionnez
|
Sélectionnez
|
Seconde étape, il faut maintenant insérer ces données dans les colonnes CLI_ID, TIT_CODE, CLI_NOM, CLI_PRENOM correspondantes de la table T_CLIENT. Celle-ci contient :
Sélectionnez
|
Sélectionnez
|
L'exécution de la requête de l'exemple 9 donne :
Serveur: Msg 2627, Niveau 14, État 1, Ligne 1
Violation de la contrainte PRIMARY KEY 'PK_T_CLIENT'.
Impossible d'insérer une clé en double dans l'objet 'T_CLIENT'.
L'instruction a été arrêtée.
Et oui, car on ne peut insérer des clés en double, or nous tentons d'insérer un deuxième client portant la clé 1, un autre portant la clé 2, etc.
En l'occurrence aucune ligne n'est donc insérée, car toute requête de mise à jour est une transaction et fonctionne en « tout ou rien », c'est-à-dire qu'aucune ligne n'est insérée si au moins une contrainte n'est pas vérifiée. En l'occurrence la violation de la contrainte de clé primaire étant ici évidente rien n'est inséré dans la table T_CLIENT.
Nous savons à la lecture des données de la table des clients que la clé la plus haute possède la valeur 100. Il est donc possible d'insérer des clients dont la clé est supérieure à cette valeur. D'où l'idée de rajouter cette valeur à la valeur de clé de la table T_PROSPECT récupérée à l'aide de la requête SELECT, par une simple addition :
Et là, nos trois prospects ont été insérés :
CLI_ID TIT_CODE CLI_NOM CLI_PRENOM CLI_ENSEIGNE
------- -------- -------- ----------- ------------
101 M. Dupont Alain NULL
102 Mme. Durand Aline NULL
103 M. Dubois NULL NULL
Mais comme nous sommes déjà en train de traiter une sous-requête SELECT, il semble facile de remplacer la valeur 100 par une autre sous-requête renvoyant la valeur maximale de la clé de la table T_CLIENT afin de l'ajouter à la valeur de la clé de la table T_PROSPECT :
Exemple 12 :
INSERT
INTO
T_CLIENT (
CLI_ID,
TIT_CODE, CLI_NOM, CLI_PRENOM)
SELECT
PRP_ID +
(
SELECT
MAX
(
CLI_ID)
FROM
T_CLIENT)
,
PRP_CODE_TITRE, PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_PROSPECT
Ce qui s'exécute parfaitement et donne :
CLI_ID TIT_CODE CLI_NOM CLI_PRENOM CLI_ENSEIGNE
------- -------- -------- ----------- ------------
104 M. Dupont Alain NULL
105 Mme. Durand Aline NULL
106 M. Dubois NULL NULL
L'explication est simple : la sous-requête (SELECT MAX[…]) n'est exécutée qu'une seule fois puisqu'elle n'est pas corrélée avec la table cible de l'insertion.
II-F. Insertion multiple et conditionnelle à base de sous requête SELECT corrélée▲
Il est possible de corréler la sous-requête d'insertion avec la requête cible. Dans ce cas il faut préciser une seconde fois la table cible dans la clause FROM de la sous-requête SELECT.
Pour reprendre notre exemple, nous voudrions insérer en tant que client les prospects dont le couple de valeurs nom/prénom est différent. Dans ce cas, les prospects 1 et 2 ne doivent pas être insérés, mais le prospect 3 (Dubois) doit, lui, être inséré.
Décomposons notre travail.
Première phase, trouvons la requête qui va récupérer les clients qui sont des prospects :
SELECT
PRP_ID, PRP_CODE_TITRE, PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_PROSPECT P
JOIN
T_CLIENT C
ON
C.CLI_NOM =
P.PRP_NOM
Qui donne :
PRP_ID PRP_CODE_TITRE PRP_NOM PRP_PRENOM
----------- -------------- -------------------------------- ----------
1 M. Dupont Alain
3 M. Dubois NULL
NOTA : Si vous avez inséré les données des exemples précédents, veuillez procéder à la suppression des prospects insérés à l'aide de la requête :
DELETE FROM T_CLIENT WHERE CLI_ID > 100
Pour trouver l'inverse, c'est-à-dire les prospects qui ne sont pas des clients, il suffit de réaliser une exclusion. On peut alors utiliser l'ordre EXCEPT s'il est implémenté :
SELECT
PRP_ID, PRP_CODE_TITRE, PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_PROSPECT P
EXCEPT
SELECT
CLI_ID, TIT_CODE, CLI_NOM, CLI_PRENOM
FROM
T_CLIENT
ou encore une construction équivalente, par exemple avec des jointures externes :
SELECT
PRP_ID, PRP_CODE_TITRE, PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_PROSPECT P
LEFT
OUTER
JOIN
T_CLIENT C
ON
C.CLI_NOM <>
P.PRP_NOM
AND
C.CLI_PRENOM <>
P.PRP_PRENOM
WHERE
CLI_ID IS
NULL
Qui, toutes deux donnent :
PRP_ID PRP_CODE_TITRE PRP_NOM PRP_PRENOM
----------- -------------- -------------------------------- ----------
3 M. Dubois NULL
Dès lors, l'insertion devient simple si l'on n’oublie pas de rajouter à la clé la valeur maximale de la clé de T_CLIENT.
Exemple 13 :
INSERT
INTO
T_CLIENT (
CLI_ID,
TIT_CODE, CLI_NOM, CLI_PRENOM)
SELECT
PRP_ID +
(
SELECT
MAX
(
CLI_ID)
FROM
T_CLIENT)
,
PRP_CODE_TITRE, PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_PROSPECT P
LEFT
OUTER
JOIN
T_CLIENT C
ON
C.CLI_NOM <>
P.PRP_NOM
AND
C.CLI_PRENOM <>
P.PRP_PRENOM
WHERE
CLI_ID IS
NULL
II-G. Insertion en autoréférence▲
L'insertion en autoréférence consiste à ajouter à une table une ou plusieurs nouvelles lignes calculées d'après les lignes existantes de la table cible.
Par exemple nous voulons insérer dans la table des tarifs une nouvelle ligne avec comme date d'application du tarif, le premier janvier 2002, le même taux de taxe que le tarif précédent et un prix de petit déjeuner de 10 % de plus que le précédent tarif.
Obtenir le précédent tarif consiste à trouver la ligne de la table dont la valeur de la date est maximale. Cela peut s'effectuer à l'aide de la requête suivante :
SELECT
*
FROM
T_TARIF
WHERE
TRF_DATE_DEBUT =
(
SELECT
MAX
(
TRF_DATE_DEBUT)
FROM
T_TARIF)
qui donne
TRF_DATE_DEBUT TRF_TAUX_TAXES TRF_PETIT_DEJEUNE
-------------- -------------- -----------------
2002-01-01 20.6000 69.5750
Dès lors on peut utiliser cet ordre SELECT en le modifiant un peu de manière à lui faire insérer la nouvelle ligne tarifaire :
Exemple 14 :
INSERT
INTO
T_TARIF (
TRF_DATE_DEBUT, TRF_TAUX_TAXES, TRF_PETIT_DEJEUNE)
SELECT
'2002-01-01'
, TRF_TAUX_TAXES, TRF_PETIT_DEJEUNE *
1
.1
FROM
T_TARIF
WHERE
TRF_DATE_DEBUT =
(
SELECT
MAX
(
TRF_DATE_DEBUT)
FROM
T_TARIF)
Voici les principaux cas pour lesquels un ordre d'insertion ne peut aboutir :
- violation de clé (index primaire) ;
- violation de contrainte d'index secondaire unique ;
- violation de contrainte de données (colonne NOT NULL) ;
- violation d'intégrité référentielle ;
- violation de contrainte de contrôle de validité (min, max, étendue, domaine, etc.).
III. Suppression à l'aide de DELETE▲
Vous trouverez des compléments d'information sur le sujet aux pages 243 à 244 de l'ouvrage « SQL », collection « La Référence », Campus Press éditeur.
La syntaxe de base de l'ordre SQL de suppression de données dans une table est la suivante :
DELETE
[FROM]
nom_table_cible
[WHERE condition]
Le seul cas pour lequel cet ordre peut ne pas aboutir est lorsque la suppression viole la contrainte d'intégrité référentielle. Il est en effet absurde de vouloir supprimer un client si les factures relatives à ce client n'ont pas été préalablement supprimées.
Dans certains cas, il se peut que la suppression d'une ligne entraîne la suppression d'autres lignes dans d'autres tables lorsqu'il existe des intégrités référentielles de suppression en cascade.
III-A. Suppression de toutes les lignes d'une table▲
C'est la forme la plus simple de l'ordre DELETE puisqu'il suffit d'omettre la clause WHERE :
Exemple 15 :
DELETE
FROM
T_PROSPECT
Cette requête supprime tous les prospects.
III-B. Suppression conditionnelle▲
Il suffit de rajouter la clause WHERE dotée d'un prédicat.
Exemple 16 :
DELETE
FROM
T_PROSPECT
WHERE
PRP_PRENOM LIK'%d'
Cette requête supprime tous les prospects dont le nom se termine par la lettre 'd'.
III-C. Suppression avec sous-requête conditionnelle▲
Il est possible d'utiliser une sous-requête conditionnelle dans la clause WHERE d'un ordre DELETE.
Supprimons les prospects dont le couple de valeurs nom/prénom se trouve dans la table des clients. Procédons pour cela par étape.
Pour obtenir la liste des prospects qui figurent en tant que client, nous pouvons faire la requête suivante :
Sélectionnez
|
Sélectionnez
|
Dès lors il suffit de supprimer les prospects dont l'identifiant est récupéré par la sous-requête :
Exemple 17 :
DELETE
FROM
T_PROSPECT
WHERE
PRP_ID =
(
SELECT
PRP_ID
FROM
T_PROSPECT P
JOIN
T_CLIENT C
ON
C.CLI_NOM =
P.PRP_NOM
AND
C.CLI_PRENOM =
P.PRP_PRENOM)
On peut procéder aussi à l'aide du constructeur de lignes valuées, si votre SGBDR le supporte, ce qui simplifie l'écriture de la requête :
Exemple 18 :
DELETE
FROM
T_PROSPECT
WHERE
(
CLI_NOM, CLI_PRENOM)
=
(
SELECT
PRP_NOM, PRP_PRENOM
FROM
T_CLIENT)
Bien entendu la construction de sous-requêtes dans un ordre DELETE peut être compliquée à souhait afin d'effectuer la suppression conditionnelle désirée.
IV. Modification à l'aide d'UPDATE▲
Vous trouverez des compléments d'information sur le sujet aux pages 239 à 242 de l'ouvrage « SQL », collection « La Référence », Campus Press éditeur.
La syntaxe de base de l'ordre SQL de modification de données dans une table est la suivante :
UPDATE
nom_table_cible
SET
colonne =
valeur [, colonne2 = valeur2 ...]
[WHERE condition]
IV-A. Mise à jour d'une colonne unique sans condition▲
C'est la forme la plus simple de l'ordre UPDATE. Nous voulons par exemple fixer à 8€ les tarifs de nos petits déjeuners dans la table T_TARIF :
Exemple 19 :
UPDATE
T_TARIF
SET
TRF_PETIT_DEJEUNE =
8
IV-B. Mise à jour d'une colonne unique avec reprise de valeur (auto référence)▲
On peut aussi reprendre la valeur de la colonne (ou d'une autre colonne de la table cible). Par exemple, nous pouvons demander une augmentation de 15% des tarifs des petits déjeuners :
Exemple 20 :
UPDATE
T_TARIF
SET
TRF_PETIT_DEJEUNE =
TRF_PETIT_DEJEUNE *
1
.15
IV-C. Mise à jour d'une colonne unique avec filtrage▲
On peut ajouter une clause de filtrage WHERE dans une requête de mise à jour. Par exemple nous pouvons décider de n'augmenter de 15 % que les tarifs des petits déjeuners des périodes postérieures à 1999.
Exemple 21 :
UPDATE
T_TARIF
SET
TRF_PETIT_DEJEUNE =
TRF_PETIT_DEJEUNE *
1
.15
WHERE
EXTRACT
(
YEAR
FROM
TRF_DATE_DEBUT)
>
1999
IV-D. Mise à jour de plusieurs colonnes simultanément▲
Pour mettre à jour simultanément plusieurs colonnes, il suffit de répéter autant de fois que nécessaire le contenu de la clause SET, à raison d'un couple colonne/valeur par colonne visée par la mise à jour.
Exemple 22 :
UPDATE
T_CLIENT
SET
CLI_NOM =
UPPER
(
CLI_NOM)
,
CLI_PRENOM =
UPPER
(
CLI_PRENOM)
CLI_ENSEIGNE =
UPPER
(
CLI_ENSEIGNE)
Dans ce cas, la nullité de l'exécution de modification d'une valeur dans une colonne possédant le marqueur NULL, n'entraîne pas la nullité de l'exécution des mises à jour des autres colonnes, chaque modification de colonne étant évaluée séparément.
IV-E. Mise à jour avec sous-requête▲
Comme dans les ordres INSERT et DELETE, il est possible d'utiliser une sous-requête dans la clause WHERE de l'ordre UPDATE afin de filtrer de manière plus complète.
Par exemple, afin d'éviter de confondre des prospects qui ont le même nom et prénom que certains clients, on désire ajouter le mot « bis » aux prospects homonymes :
Exemple 23 :
UPDATE
T_PROSPECT
SET
PRP_NOM =
TRIM
(
RIGHT
, PRP_NOM)
||
' bis'
WHERE
PRP_ID =
(
SELECT
PRP_ID
FROM
T_PROSPECT P
JOIN
T_CLIENT C
ON
C.CLI_NOM =
P.PRP_NOM
AND
C.CLI_PRENOM =
P.PRP_PRENOM)
IV-F. Mise à jour de valeurs particulières (défaut et marqueur NULL)▲
Il est possible de mettre à jour une colonne à sa valeur par défaut si elle possède une telle spécificité élaborée dans la création de la table.
En reprenant la définition des tables de connexion vue au paragraphe 1.3, donnons à la colonne CNX_USER sa valeur par défaut pour toutes les lignes de la table :
Exemple 24 :
UPDATE
T_SUIVI_CONNEXION
SET
CNX_USER =
DEFAULT
Il est aussi possible de supprimer le contenu d'une colonne (ou de plusieurs) en y plaçant le marqueur NULL :
Exemple 25 :
UPDATE
T_CLIENT
SET
CLI_ENSEIGNE =
NULL
Cette requête vide la colonne CLI_ENSEIGNE de la table des clients en y plaçant NULL.
NOTA : c'est le seul cas ou l'on trouvera le mot-clé NULL associé au signe égal, car dans ce cas le signe égal est un opérateur d'affectation. De manière syntaxique il aurait mieux valu une construction du genre :
UPDATE
T_CLIENT
SET
CLI_ENSEIGNE AS
NULL
Mais ceci est une autre histoire !
Une mise à jour peut échouer si elle viole les contraintes.
Voici les principaux cas pour lesquels un ordre de modification ne peut aboutir :
- violation de clé (index primaire) ;
- violation de contrainte d'index secondaire unique ;
- violation de contrainte de données (colonne NOT NULL) ;
- violation d'intégrité référentielle ;
- violation de contrainte de contrôle de validité (min, max, étendue, domaine, etc.).
V. Valeurs ambigües▲
Il arrive lors des insertions et des mises à jour que la valeur passée en argument soit ambigüe, car son format ou son type ne peut être exprimé que par l'intermédiaire du jeu de caractères ordinaire. Comment donc savoir si la chaîne « AF12 » est une chaîne de caractères ou un code hexadécimal représentant 4 octets soit 2 caractères ?
Pour lever cette ambigüité, on doit utiliser une lettre de préfixage :
N |
Unicode (National) |
B |
Bit |
X |
Hexadécimal |
Exemple 26 :
CREATE
TABLE
T_NOMECLATURE
(
NMC_REFERENCE NATIONAL
CHAR
(
13
)
NOT
NULL
PRIMARY
KEY
,
NMC_COMPOSANT BIT
(
1
)
NOT
NULL
DEFAULT
0
,
NMC_ADRESSE_MEMOIRE VARBINARY
(
4
))
INSERT
INTO
T_NOMECLATURE (
NMC_REFERENCE, NMC_COMPOSANT, NMC_ADRESSE_MEMOIRE)
VALUES
(
N'747 XWC-3344'
, B'0'
, X
'AF12'
)
VI. Résumé▲
Partie en construction :
Voici les différences entre les moteurs des bases de données :
Mise à jour des données |
Paradox |
Access |
Sybase |
SQL Server |
Oracle |
MySQL |
Interbase |
PostGreSQL |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
INSERT explicite |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
INSERT explicite multilignes |
Non |
Non |
Non |
Non |
Oui |
Non |
Non |
Non |
INSERT avec DEFAULT |
Oui (1) |
Oui |
||||||
INSERT avec DEFAULT VALUES |
Non |
Oui |
||||||
INSERT avec sous-requête |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Non |
Oui |
Oui |
INSERT avec sous-requête corrélée |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Non |
Oui |
Oui |
|
INSERT en autoréférence |
Oui |
Oui |
||||||
DELETE (vidage de table) |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
DELETE avec filtre WHERE |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
DELETE avec sous-requête |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Non |
Oui |
Oui |
UPDATE colonne unique |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
UPDATE en autoréférence |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
UPDATE multicolonne |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
UPDATE avec sous-requête |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Oui |
Non |
Oui |
Oui |
UPDATE avec NULL / DEFAULT |
Oui/Non |
Oui |
||||||
Lettre de préfixage |
Non |
Oui (2) |
(1) en omettant de préciser la colonne
(2) pas toutes